la Version Numérique de la BIBLIOTHEQUE
Poésie
T 227. Opere di TERTULLIANO tradotte in toscano — Roma, Pagliarini, 1756, in-4.Auteurs chrétiens de l’Antiquité
Ce livre, qui provient de la collection du cardinal Fesch, renferme la première traduction en italien de plusieurs traités de Tertullien, le premier grand écrivain latin chrétien, qui vécut à Carthage, au tournant des IIe et IIIe siècles. Imprimé en Italie, où l’on en conserve encore plusieurs exemplaires, l’ouvrage est rarissime dans les bibliothèques françaises : en dehors de l’exemplaire de la Bibliothèque Fesch, un seul exemplaire est répertorié à l’heure actuelle dans les catalogues, à Nîmes (Bibl. Carré d’art, Sem. 508).
La traduction en toscan est due à Maria Selvaggia Borghini (1654-1731). Versée en philosophie, mathématiques et théologie, cette noble dame pisane était aussi une poétesse reconnue, insérée dans le milieu lettré pisan et florentin de l’époque. Elle entreprit la traduction d’une partie des œuvres de Tertullien en 1717-1718, au cours d’une crise religieuse. La majeure partie de ses traductions, accompagnées du texte latin, fut publiée après sa mort, en 1756, chez les frères Pagliarini, à Rome. Dans la préface, Giovanni Gaetano Bottari loue la réussite littéraire d’une entreprise qui représentait un véritable défi : rendre en toscan un auteur réputé difficile et obscur.
Trois autres traités furent publiés séparément en 1841. L’épitaphe de son tombeau à Pise garde le souvenir de son travail de traductrice : italica Tertulliani interpretatio magnam nominis celebritatem conciliauit (« sa traduction de Tertullien en italien lui valut une grande renommée »).
texte de Laetitia Ciccolini, Maîtresse de conférences en langue et littérature latines à Sorbonne Université.
La traduction en toscan est due à Maria Selvaggia Borghini (1654-1731). Versée en philosophie, mathématiques et théologie, cette noble dame pisane était aussi une poétesse reconnue, insérée dans le milieu lettré pisan et florentin de l’époque. Elle entreprit la traduction d’une partie des œuvres de Tertullien en 1717-1718, au cours d’une crise religieuse. La majeure partie de ses traductions, accompagnées du texte latin, fut publiée après sa mort, en 1756, chez les frères Pagliarini, à Rome. Dans la préface, Giovanni Gaetano Bottari loue la réussite littéraire d’une entreprise qui représentait un véritable défi : rendre en toscan un auteur réputé difficile et obscur.
Trois autres traités furent publiés séparément en 1841. L’épitaphe de son tombeau à Pise garde le souvenir de son travail de traductrice : italica Tertulliani interpretatio magnam nominis celebritatem conciliauit (« sa traduction de Tertullien en italien lui valut une grande renommée »).
texte de Laetitia Ciccolini, Maîtresse de conférences en langue et littérature latines à Sorbonne Université.