Médecine

Costume porté par les médecins de peste reproduit dans leTraité de la peste recueilli des meilleurs auteurs anciens et modernes du médecin Jean-Jacques Manget publié à Genève en 1721, peu après l’épidémie de peste de Marseille, accompagné de la légende :

     « Habit des Médecins et autres personnes qui visitent les Pestiférés, Il est de marroquin de levant, le masque a les yeux de cristal, et un long nez rempli de parfums ».

     D’après une gravure représentant le médecin néerlandais Isbrand van Diemerbroek (1609-1674), devenu célèbre pour avoir soigné les pestiférés lors de l’épidémie qui frappa Nimègue (Pays-Bas) en 1636.
      Le nez en forme de bec est rempli d’aromates et de parfum (fleurs séchées, herbes, épices, camphre ou éponge de vinaigre) dans le but d’éloigner les miasmes présents dans l’air et supposés être la cause principale de l’épidémie. La baguette en bois était utilisée pour examiner les pestiférés sans les toucher.
     Seuls trois exemplaires de cette édition de 1721 sont répertoriés par le SUDOC (Service universitaire de documentation, le catalogue en ligne des bibliothèques universitaires françaises) auxquelles il faut à présent ajouter celui de la bibliothèque Fesch. L’ouvrage dut connaître quelque succès puisqu’il fit l’objet l’année suivante d’une réédition à Lyon (mais qui ne contient pas la fameuse gravure).

     Par Véronique Boudon-Millot, directrice de recherche au CNRS UMR 8167 Orient et Méditerranée Maison de la Recherche de Sorbonne Université.
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